วันเสาร์ที่ 29 กันยายน พ.ศ. 2550


vieille famille noble, les Medem, descendants de Konrad von Medem, chevalier de l'Ordre Teutonique qui construisit Mitau en 1272. Elle épousa à 18 ans Pierre de Courlande, déjà divorcé deux fois et âgé de 55 ans qui l'avait connue quand elle avait 7 ans et l'avait déjà remarquée. Elle n'était pas très grande, sa peau était fine et blanche et elle se fardait et teignait ses cheveux en noir, ce qui contrastait avec son visage blanc, elle avait les yeux noirs et elle plaisait le plus à Emilie le matin sous son bonnet de nuit et sans fards. Elle était d'une grande beauté et gagnait tous les coeurs par sa bonté, sa grâce et sa gaieté. En cela, elle ne fait que confirmer tous les témoignages qu'on possède sur la duchesse.
Louise de Prusse-Radziwill écrit en Français dans ses souvenirs: « Le vieux duc de Courlande et sa jolie épouse passèrent par Berlin pour aller en Italie. La jeune duchesse, charmante, d'une conduite irréprochable, opposait à son mari, d'un caractère dur et désagréable, une douceur, une patience qui lui valaient l'intérêt de tout le monde. Elle obtint même l'approbation de ma mère qui était très difficile. Elle me permit de la voir souvent. La Duchesse me combla de prévenances et je fus très flattée d'avoir pour amie une personne de cet âge. Elle avait alors 25 ans. » Et plus loin: » La duchesse de Courlande avait beaucoup de succès, surtout auprès des Français. Elle me parut plus sensible qu'autrefois aux hommages qu'on lui rendait. Le duc, jaloux et plus intraitable que jamais, ne dissimulait pas sa mauvaise humeur. Il lui arriva plus d'une fois de faire lever sa femme de la partie de jeu ou de quitter le salon sans alléguer d'autres raisons que celles qu'il lui donnait en patois courlandais. Elle n'y opposait du reste aucune résistance et on admirait sa douceur et sa résignation. »
Elle était très populaire, (je traduis ) « plus que ses filles qui étaient charmantes quand elles voulaient, elle, elle voulait toujours, et se montrait la même avec les têtes couronnées comme avec les paysans de son entourage. On l'appelait Titania, elfe et reine des fées, mais elle n'en tirait aucune vanité et ne se montrait pas ennuyée par ces hommages. » Angelika Kaufmann fit son portrait en 1785 à Rome. Elle dit aussi combien elle admirait Bonaparte et qu'elle s'était exclamée: « Cet homme, je pourrais l'épouser » Emilie poursuit en disant: » Cette erreur de son esprit, à savoir son admiration pour Napoléon l'amena à en commettre une deuxième, à savoir l'amitié et la vénération qu'elle avait pour Talleyrand &La duchesse était soumise a la fascination qu'il exerçait et c'était un grand malheur pour ceux que ça touchait. C'est ce qui fit que les liens avec ses filles se relâchèrent.» Et plus loin, elle ajoute: « Dans le fond elle n'était pas allemande et n'avait pas de raison profonde de haïr les Français comme ceux qui avaient eu leur patrie déchirée et pompée (abgesaugt).Elle n'était pas non plus une femme qui avait un regard pénétrant (einen tiefen Blick)»
Il faut savoir que la duchesse de Courlande n'avait pas pu être marraine de sa petite-fille, Pauline, à Paris en 1820, ce qui l'avait rendue malade, les autorités catholiques d'alors lui ayant refusé cette fonction parce qu'elle était protestante. Ce qui explique qu' Emilie évoque souvent la différence de religions. On sent très bien dans ce passage la haine des Français et le nationalisme d'Emilie, mais on peut bien comprendre ces sentiments de la part de ceux qui avaient connu les guerres de Napoléon et l'invasion de leur patrie par les armées de Napoléon.
L'été 1821 fut le dernier pour la duchesse de Courlande puisqu'elle mourut le 21 août 1821 à Löbichau et Emilie raconte cette mort qui l'avait beaucoup touchée, comme tous ceux qui l'avaient connue. Talleyrand écrit à son ami Dalberg, le 1er novembre: » J'aurois été bien fâché, mon cher Dalberg, de ne pas recevoir une marque d'amitié de vous, au moment où j'épreuve la plus grande peine de ma vie, je vous remercie de votre lettre, je n'aurois jamais porté mon esprit sur l'idée que je survivrois à cette pauvre duchesse : j'esperois qu'elle me fermeroit les yeux. C'étoit un ange de douceur et de bonté: je la regretterai jusqu'à ma dernière heure » (publié par E. Ernst . P. Lang , Francfort)

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